quinta-feira, 4 de junho de 2009

A TORTURA FASCISTA em PORTUGAL




NO 13º DIA DA TORTURA DO SONO



Esta manhã o Sol,


vermelho de vergonha,

veio espreitar se ainda vivo.




Sinto-me num barco que se afunda.

Só eu flutuo

à deriva num mar encapelado,

as tábuas unidas por um fio inquebrável,

jangada varrida por chicotadas de tormenta

com agressões de rochedos a doer nos ossos.



Desço ao fundo de mim. Ao menos

aqui encontro segurança.

À minha volta os monstros investem

mas só por fora a carne sangra.



Recosto-me

num monte de recordações

que as vertigens não deixam ordenar.

Ah! Bem desejam os monstros apreendê-las

e por isso espreitam desesperadamente

através dos meus olhos.

Mas, entretanto, eu desliguei a lâmpada

que dava luz cá dentro.



Estou suspenso de mim. Acho que vou cair.

Mas não. As paredes é que rodopiam

e abrem-se agora à passagem de figuras brancas,

monstros de cal, corpos recortados.

Quem são, quem são? Ah, não apertem

pois quero respirar.

Que ouvidos são aqueles pendurados no tecto?

Como conseguiram entrar na minha cabeça

e escavar, escavar... ?

Rio-me, pois nada encontrarão

a não ser uma ampulheta marcando o tempo,

cada vez mais difuso.

Rio-me, sim, com um riso de sangue em brasa.




Eles tentam isolar-me cortando as amarras,

quebrando as antenas,

destruindo a bússola.

Mas eu continuo a orientar-me

rompendo o nevoeiro do seu ódio.



O meu pensamento é uma escada em caracol

a que faltam degraus.


Ontem à noite escorreguei

e quase mergulhei no sono universal.

Mas hoje, com o render da noite,

senti-me vivo e gostei.



Amo a vida, o amor, a liberdade.

E é por isso que morro pela vida,

odeio pelo amor

e pela liberdade estou cativo.



Soltam à minha volta palavras-mastins

que ladram e abocanham:

"Diz!", "Declara!", "Fala e vais dormir!"

(sons para mim sem nexo).

Ó monstros pobres diabos!

Nem sequer se apercebem que não podem

vergar esta barra

dura como a vontade.



Deixei-me cair em indiferença de algodão.

Desisti de fazer o puzzle que trago nos olhos.

Sons e imagens, podeis vogar, sois livres,

podeis confundir-vos, bailar.

Gargalhadas na parede, ameaças,

olhos a passear pelo chão,

bichos repelentes, répteis,

hálito podre de polícias suados,

mãos na garganta, lápis

a rolar sobre a mesa como um bulldozer ,

tudo isto está prensado

nesta muralha de ódio à minha volta.




Dentro de mim está a vida.

Dentro de mim trago os companheiros que se agitam,

dentro de mim trago os povos que fervilham,

povos que recusam a vala comum

e reconstroem o Sol.

Dentro de mim está o amor

que se transmite em ondas de confiança.

Dentro de mim

há um carregamento de certezas

implacáveis.



É por isso que o meu sorriso

é uma arma de agressão

que transforma o ódio em desespero.

Dentro de mim, bem no fundo de mim,

é que está a passagem para a liberdade.



Mas só eu tenho a chave do alçapão.



Carlos Domingos

( Prisão de Caxias, Outubro de 1972)



11 comentários:

A VOZ DOS VIVOS disse...

O POEMA
Foi como se não bastasse
tudo quanto nos fizeram
como se não lhes chegasse
todo o sangue que beberam
como se o ódio fartasse
apenas os que sofreram
como se a luta de classe
não fosse dos que a moveram.
Foi como se as mãos partidas
ou as unhas arrancadas
fossem outras tantas vidas
outra vez incendiadas.
À voz de anticomunista
o patrão surgiu de novo
e com a miséria à vista
tentou dividir o povo.
E falou à multidão
tal como estava previsto
usando sem ter razão a
falsa ideia de Cristo.
Pois quando o povo é cristão
também luta a nosso lado
nós repartimos o pão
não temos o pão guardado.
Por isso quando os burgueses
nos quiserem destruir
encontram os portugueses
que souberam resistir.
E a cada novo assalto
cada escalada fascista
subirá sempre mais alto
a bandeira comunista.

ARY DOS SANTOS

Francis disse...

Puisque votre souffrance porte le drapeau nazi et le Fascisme est son nom

pour tous les exilés, pour tous les morts, les morts vivants déportés

et pour cette fleur qui croît et perce la boue ou le sang se fige:







Plus belle que les larmes
Louis Aragon (1897-1982)

J'empêche en respirant certaines gens de vivre
Je trouble leur sommeil d'on ne sait quels remords
Il paraît qu'en rimant je débouche les cuivres
Et que ca fait un bruit à réveiller les morts

Ah si l'écho des chars dans mes vers vous dérange
S'il grince dans mes cieux d'étranges cris d'essieu
C'est qu'à l'orgue l'orage a détruit la voix d'ange
Et que je me souviens de Dunkerque Messieurs

C'est de très mauvais goût j'en conviens Mais qu'y faire
Nous sommes quelques-uns de ce mauvais goût-là
Qui gardons un reflet des flammes de l'enfer
Que le faro du Nord à tout jamais saoula

Quand je parle d'amour mon amour vous irrite
Si j'écris qu'il fait beau vous me criez qu'il pleut
Vous dites que mes prés ont trop de marguerites
Trop d'étoiles ma nuit trop de ciel bleu mon ciel bleu

Comme le carabin scrute le coeur qu'il ouvre
Vous cherchez dans mes mots la paille de l'émoi
N'ai-je pas tout perdu le Pont-Neuf et le Louvre
Et ce n'est pas assez pour vous venger de moi

Vous pouvez condamner un poète au silence
Et faire d'un oiseau du ciel un galérien
Mais pour lui refuser le droit d'aimer la France
Il vous faudrait savoir que vous n'y pouvez rien

La belle que voici va-t'en de porte en porte
Apprendre si c'est moi qui t'avais oubliée
Tes yeux ont la couleur des gerbes que tu portes
Le printemps d'autrefois fleurit ton tablier

Notre amour fut-il feint notre passion fausse
Reconnaissez ce front ce ciel soudain troublé
Par un regard profond comme parfois la Beauce
Qu'illumine la zizanie au coeur des blés

N'a-t-elle pas ces bras que l'on voit aux statues
Au pays de la pierre où l'on fait le pain blond
Douce perfection par quoi se perpétue
L'ombre de Jean Racine à la Ferté-Milon

Le sourire de Reims à ses lèvres parfaites
Est comme le soleil à la fin d'un beau soir
Pour la damnation des saints et des prophètes
Ses cheveux de Champagne ont l'odeur du pressoir

Ingres de Montauban dessina cette épure
Le creux de son épaule ou! s'arrête altéré
Le long désir qui fait le trésor d'une eau pure
A travers le tamis des montagnes filtré

O Laure l'aurait-il aimée à ta semblance
Celle pour qui meurtrie aujourd'hui nous saignons
Ce Pétrarque inspiré comme le fer de lance
Par la biche échappée aux chasseurs d'Avignon

Appelez appelez pour calmer les fanto2mes
Le mirage doré de mille-et-un décors
De Saint-Jean-du-Désert aux caves de Branto2me
Du col de Roncevaux aux pentes du Vercors

Il y a dans le vent qui vient d'Arles des songes
Qui pour en parler haut sont trop près de mon coeur
Quand les marais jaunis d'Aunis et de SaintOnge
Sont encore rayés par les chars des vainqueurs

Francis disse...

Le grand tounoi des noms de villes et provinces
Jette un défi de fleurs à la comparaison
Qui se perd dans la trace amoureuse des princes
Confond dans leur objet le rêve et sa raison

O chaînes qui barraient le ciel et la Durance
O terre des bergers couleur de ses raisins
Et Manosque si doux à François roi de France
Qu'il écrivit son nom sur les murs sarrasins

Moins douce que tu n'es ma folle ma jalouse
Qui ne sait pas te reconnaître dans mes vers
Arrêtons-nous un peu sur le seuil de Naurouze
Où notre double sort hésite entre deux mers

Non tu veux repartir comme un chant qui s'obstine
Où t'en vas-tu Déjà passé le Mont Ventoux
C'est la Seine qui coule en bas et Lamartine
Rêve à la Madeleine entre des pommiers doux

Femme vin généreux berceuse ou paysage
Je ne sais plus vraiment qui j'aime et qui je peins
Et si ces jambes d'or si ces fruits de corsage
Ne sont pas au couchant la Bretagne et ses pins

Gorgerin de blancheur où ma bouche mendie
Cidre et lait du bonheur Plénitude à dormir
Pour toi se crèveront secrète Normandie
Les soldats en exil aux ruines de Palmyre

Je ne sais plus vraiment où commencent les charmes
Il est de noms de chair comme les Andelys
L4image se renverse et nous montre ses larmes
Taisez-vous taisez-vous Ah Paris mon Paris

Lui qui sait des chansons et qui fait des colères
Qui n'a plus qu'aux lavoirs des drapeaux délavés
Métropole pareille à l'étoile polaire
Paris qui n'est Paris qu'arrachant ses pavés

Paris de mes malheurs Paris du Cours-la-Reine
Paris des Blancs-Manteaux Paris de Février
Du Faubourg Saint-Antoine aux côteaux de Suresnes
Paris plus déchirant qu'un cri de vitrier

Fuyons cette banlieue atroce où tout commence
Une aube encore une aube et peut-être la vie
Mais l'Oise est sans roman la Marne sans romance
Dans le Valois désert il n'est plus de Sylvie

Créneaux de le mémoire ici nous accoudâmes
Nos désirs de vingt ans au ciel en porte-à-faux
Ce n'était pas l'amour mais le Chemin des Dames
Voyageur souviens-toi du Moulin de Laffaux

Tu marches à travers des poussières fameuses
Poursuivant devant toi de pays en pays
Dans la forêt d'Argonne et sur les Hauts-de-Meuse
L'orient d'une gloire immortelle et trahie

Comme un chevreuil blessé que le fuyard fléchisse
L'oeil bleu des mares veille au sous-bois fléché d'or
Halte sur le chemin du banni vers la Suisse
Au pays de Courbet qu'aime la mandragore

Je t'ai perdue Alsace où quand le Rhin déborde
Des branches éblouis tombent droit les faisans
Où Werther a Noël pour un instant s'accorde
D'oublier sa douleur avec les paysans

L'orage qui sévit de Dunkerque à Port-Vendres
Couvrira-t-il toutes les voix que nous aimons
Nul ne pourrait chasser la légende et reprendre
La bauge de l'Ardenne aux quatre fils Aymon

Nul ne pourrait de nous chasser ce chant de flûte
Qui s'élève de siècle en siècle à nos gosiers
Les lauriers sont coupés mais il est d'autres luttes
Compagnons de la Marjolaine Et des rosiers

Dans les feuilles j'entends le galop d'une course
Arrête-toi fileuse Est-ce mon coeur trop plein
L'espoir parle à la nuit le langage des sources
Ou si c'est un cheval et si c'est Duguesclin

Qu'importe que je meure avant que se dessine
Le visage sacré s'il doit renaître un jour
Dansons ô mon enfant dansons la capucine
Ma patrie est la fin la misère et l'amour


LOUIS ARAGON

Marília Gonçalves disse...

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom


Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer


Liberté.



Paul Eluard
Poésie et vérité, 1942

Marília Gonçalves disse...

Temos de seguir cantando, "La Poesia es ..."

O que eu ouvi e cantei e emocionei e sonhei com esta canção de Paco Ibañez... arrumando hoje papeis poeirentos - aparentemente - que por aqui teimam em disputar lugar ao pó, surgiram-me do fundo de um longo tempo, letras supostamente paradas das canções do Paco. Para quem conheceu e sonhou e cantou, ocasião de sentir ainda aquela emoção de quereres ingenuamente comprometidos, para quem não estava ainda por cá ou não conhece, aqui fica ...

video

http://anomalias.weblog.com.pt/arquivo/397131.html

Nino disse...

PALABRAS PARA JULIA

Tú no puedes volver atrás
porque la vida ya te empuja
como un aullido interminable.

Hija mía es mejor vivir
con la alegría de los hombres
que llorar ante el muro ciego.

Te sentirás acorralada
te sentirás perdida o sola
tal vez querrás no haber nacido.

Yo sé muy bien que te dirán
que la vida no tiene objeto
que es un asunto desgraciado.

Entonces siempre acuérdate
de lo que un día yo escribí
pensando en ti como ahora pienso.

La vida es bella, ya verás
como a pesar de los pesares
tendrás amigos, tendrás amor.

Un hombre solo, una mujer
así tomados, de uno en uno
son como polvo, no son nada.

Pero yo cuando te hablo a ti
cuando te escribo estas palabras
pienso también en otra gente.

Tu destino está en los demás
tu futuro es tu propia vida
tu dignidad es la de todos.

Otros esperan que resistas
que les ayude tu alegría
tu canción entre sus canciones.

Entonces siempre acuérdate
de lo que un día yo escribí
pensando en ti
como ahora pienso.

Nunca te entregues ni te apartes
junto al camino, nunca digas
no puedo más y aquí me quedo.

La vida es bella, tú verás
como a pesar de los pesares
tendrás amor, tendrás amigos.

Por lo demás no hay elección
y este mundo tal como es
será todo tu patrimonio.

Perdóname no sé decirte
nada más pero tú comprende
que yo aún estoy en el camino.

Y siempre siempre acuérdate
de lo que un día yo escribí
pensando en ti como ahora pienso.



José Agustín Goytisolo
Versión de Paco Ibáñez
Recitado por Goytisolo Recitado por José Agustín Goytisolo
Canción. Paco Ibáñez Canción: Paco Ibáñez (en directo)
Aumentar tamaño letra Disminuir tamaño letra

Marília Gonçalves disse...

Agradeço a meus queridos amigos
os belos escritos que aqui trouxeram pela voz dos poetas e peço que apesar de vossos afazeres de antifascistas venham sempre que possível fazer-nos uma visita
e mais peço, Antifascistas de todo o Mundo unamo-nos contra a força esmagadora da alta finança que nos reduz a nova escravatura onde se continua a pagar-nos salário é apenas para que tenhamos
força para continuar a ir trabalhar no dia seguinte para lhes encher os cofres, porque dentro em pouco vão pôr-nos a açorda e nada mais e se nossos filhos continuam a estudar é que eles precisam de gente formada a todos os níveis para assegurarem a sua sobrevivência
UNIDOS TODOS COMO ELES UNIRAM O PODER DA SUA PODRE E DESUMANA ECONOMIA

Marília Gonçalves

Marília Gonçalves disse...

peço desculpa pela gralha
o,de se lê: UNIDOS TODOS COMO ELES UNIRAM O PODER DA SUA PODRE E DESUMANA ECONOMIA


leia-se UNIDOS TODOS COMO ELES UNIRAM O PODER DA SUA PODEROSA E DESUMANA ECONOMIA DECADENTE

Marília

Marília Gonçalves disse...

Amigos
os meus olhos andam a pregar-me partidas, espero que me não deixem por ora
Dr. Fernanda, Alport influi na visão?
obrigada
Marília Gonçalves

andrade da silva disse...

Carlos Domingos

Extraordinária descrição, em poema, de um dos piores traumas psicologicos a supressão do sono. Uma extraordinária peça de psicologia.

abraço
asilva

Isabel Pestana disse...

Palhaço
lacrimogénio
capacete de aço
Vocês existem
baionetas e chá com bolos
corporativas, clubes de mães
concursos de gatos e cães
cães de luxo - para lamber
cães polícias - polícias cães
para morder
barracas de lata para viver
salários de fome para sofrer
trapos, suor e lodo
amáveis conversas de casaca
e sobre as nossas cabeças
a matraca

Palhaço lacrimogénio
capacete de aço
ah! não há dúvida vocês continuam a existir
até o raio que vos há-de partir.

( Ary dos Santos)


Isabel Pestana